Sommaire : Trois questions à Claude Guégen | L'actualité de la semaine | La recherche en pratique| Enseignement | Théories et concepts | Le livre de la semaine | Détente
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Asti-Hebdo : Dans votre intervention à Asti'2001, vous avez lancé l'idée d'un retournement des perspectives pour la recherche en Stic, d'une recherche qui partirait de la logique des usages et non plus de la logique des technologies. Pouvez vous nous préciser vos objectifs?
Claude Guéguen : Historiquement, le développement de la recherche dans les écoles de télécommunications a commencé par un élargissement du domaine vers le traitement de l'information, alors qu'il était auparavant centré "télécom et réseaux". La "cartographie" que nous avons établie, sur la base de l'an passé, montre que les efforts sont d'ampleur comparable, en terme d'effectifs (équivalents chercheurs à temps plein), entre le traitement et la communication. En revanche, la recherche sur les usages, les applications, reste encore le parent pauvre.
Par usages, j'entends d'abord les grands secteurs utilisateurs, à commencer par l'éducation et la santé. Quant on va dans cette direction, on s'aperçoit que l'offre de technologie est pléthorique. On sait faire passer des térabits sur une fibre optique et concentrer sur un chip un nombre de bits étonnant. Mais on reste en quête des bons usages que ce genre de technologies permettra d'atteindre.
C'est en 1997, avec le lancement du RNRT, à un moment où Gilles Kahn était en fonction à Sophia-Antipolis (où je dirigeais l'institut Eurecom), que je me suis dit : c'est la logique des usages qui va mener le développement des télécommunications.
Hebdo : Où en êtes-vous aujourd'hui ? Comment allez-vous concrétiser votre intuition ?
C.G. : Ce thème de recherche pose des problèmes difficiles. D'abord parce qu'il est, par essence, multidisciplinaire. Il faut des sociologues, des ergonomes, des économistes... et bien sûr des techniciens qui aient un temps d'avance sur l'état de l'art. Il faut les faire travailler ensemble pour détecter de manière extrêmement précoce des frémissements, des signaux faibles. Derrière ces signaux faibles, la compétition mondiale introduit des coefficients d'amplification énormes. Sur une idée, bonne ou mauvaise, sur une intuition initiale qui n'a pas été rationalisée complètement, des milliards vont s'investir (à l'aube de l'UTMS, vous voyez que je ne parle pas de concepts abstraits !)
Ce type de recherche doit être à mi-chemin entre une recherche théorique et une recherche expérimentale. Les théoriciens sont capables de développer, avec rigueur, des méthodologies et des processus validés. La recherche expérimentale consiste à installer des plates-formes technologiques, des plates-formes d'usages et de services, et à mettre autour les protagonistes : opérateurs, offreurs de services... et jusqu'aux utilisateurs finaux.
L'expérience doit se dérouler dans un contexte de vraisemblance économique. Il faut que les gens y croient. Qu'ils sentent un potentiel non négligeable, quelque chose qui doit déboucher. Non pas en vraie grandeur du premier coup, bien sûr. Concrètement, nous voulons mettre en place un "laboratoire des usages des technologies de l'information et de la communication". Un tel laboratoire concrétise l'expérience et braque sur elle l'oeil de l'observateur, qui en tire les conséquences, qui voit agir la communauté autour de la plate-forme, et qui essaye d'en dégager les lois fondamentales.
Hebdo : Une sorte de loft-story technologique... Cela suppose des moyens importants. Comment comptez-vous les réunir ?
C.G. : La comparaison se justifie, bien que nous soyons sur un autre registre. Mais il faut bien entendu des moyens. C'est pourquoi il faut que les partenaires soient intéressés, qu'il s'agisse des établissements de recherche fondateurs (Université de Nice-Sophia Antipolis, CNRS, Inria, GET) ou des partenaires industriels et institutionnels.
Très concrètement, nous pensons à une première expérience sur la base de douze chercheurs (équivalents chercheurs à temps plein), dont trois seraient soutenus par chacun des fondateurs. Nous espérons signer avant l'été un contrat initial de GIS (Groupement d'intérêt scientifique) adapté. Ce n'est qu'une première étape, mais il faut commencer par là. Il faut que les gens partagent une culture, prennent l'habitude d'avoir le même langage, de travailler ensemble. Ce type d'enjeu ne se gagne pas du jour au lendemain !
La diffusion Paris 7 signale les pointeurs suivants :
- une lettre du président
http://www.sigu7.jussieu.fr/2001/fetesciences-let.pdf,
- un bulletin de participation à retourner avant le 15 juin au service
communication
http://www.sigu7.jussieu.fr/2001/fetesciences-bul.pdf.
- la liste des coordonnateurs régionaux
http://www.sigu7.jussieu.fr/2001/fetesciences-bul.pdf.
A lire : Le combat Etats-Unis/Europe. Jérôme Citron © Internet Actu 23/5/2001
Rappelons qu'Itsec est un ensemble de critères européens normalisés qui définit le niveau de sécurité d'un équipement informatique en contrôlant la qualité de son architecture, des processus de développement, de test, de documentation et de production utilisés ainsi que le niveau de protection offert sur une cible prédéfinie. Le niveau E3, qui vérifie la réalisation et teste les mécanismes de sécurité est le plus haut niveau de certification généralement utilisé pour les produits non militaires. (Extrait du communiqué de Matra. Pour plus d'information, consulter : http://www.matranet.com. ).
Le communiqué : Les organisations syndicales s’opposent au projet d’arrêté cadre du Ministère de la recherche concernant la réduction de temps travail dans les EPST.
Les fédérations de fonctionnaires ont dénoncé la rupture des négociations engagées par le Ministre de la Fonction Publique et se sont prononcées contre le décret du 25 août 2000 qui organise, pour le 1er janvier 2002 au plus tard, la RTT dans la Fonction Publique. Le projet d’arrêté du Ministère de la recherche aggrave les dispositions du décret de la Fonction Publique.
Sous des formes diverses, toutes les organisations syndicales des EPST ont exigé la création d’emplois compensatoires et exprimé leur refus de se voir imposer les 1600 heures annuelles sans possibilité de négociation. Le Ministère n’en a tenu aucun compte.
Nous nous opposons, aussi, à la flexibilité imposée, aux jours RTT imposés, aux restrictions concernant le temps partiel.... Le texte proposé est donc inacceptable. Tous les articles du projet d’arrêté doivent être négociables et négociés.
Afin de contraindre le gouvernement à revoir sa copie et entamer de véritables négociations, sur d’autre bases, prenant en compte les revendications des personnels, Les syndicats appellent les personnels à venir nombreux devant le Ministère lors de la réunion Syndicats/Ministère du 30 mai.
Nous revendiquons une réduction du temps de travail qui soit une véritable abancée sociale pour tous.
Organisations syndicales CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU, UNSA des EPST (CEMAGREF, CNRS, INED, INRA, INRETS, INRIA, INSERM, , IRD, LCPC)
SNCS-FSU Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (FSU).
* Le déploiement de réseaux d'accès à Internet à haut débit (principalement le câble et l'ADSL, accessoirement le satellite ou la boucle locale radio) est rapide en Europe; les premiers résultats obtenus aux Etats-Unis (5 millions d'abonnés à l'Internet par câble ou ADSL) sont encourageants.
* Les techniques de diffusion sur Internet progressent: compression améliorée des images, mise en place de réseaux spécifiques pour l'acheminement de la vidéo au plus prés des consommateurs etc.
Dans le même temps, l'accès Internet ne reste plus le monopole du micro-ordinateur. Des terminaux spécifiques permettant l'accès au Web sur le téléviseur sont commercialisés, avec un succès encore modeste-, les consoles de jeux, déjà branchées au téléviseur, se connectent aussi à Internet, et surtout, les futurs réseaux domestiques permettront un usage plus souple des services Internet et le déport des images Internet du PC au téléviseur. On estime ainsi au Etats-Unis qu'en 2005 seuls 38% des terminaux connectés à Internet seront des PC.
Il paraît donc raisonnable d'envisager le développement de services de télévision sur Internet de qualité raisonnable; mais pour quels usages. Le consommateur de vidéo sur Internet suit des pratiques qui ne sont pas fondamentalement différentes des pratiques classiques de consommation audiovisuelles ; le développement des services de télévision sur Internet, ne devrait dès lors pas se heurter à une lourde inertie des consommateurs.
Si les conditions d'une émergence d'une offre de télévision sur Internet sont réunies, si les consommateurs peuvent s'y rallier, quels en seraient les modèles économiques.
Comme pour les autres industries de contenu, Internet a suscité l'émergence de nombreux modèles économiques, certains originaux, d'autres familiers aux opérateurs de télévision :
* la vente de vidéo en ligne constitue une évolution naturelle de la vente de cassettes vidéo ou de DVD ;
* des bouquets de services payants ou financés par la publicité font leur apparition sur le modèle des chaînes thématiques ;
* la commercialisation couplée de l'accès à Internet et du contenu, et la rétribution des fournisseurs par le reversement d'une fraction de l'abonnement, fait référence aux modèles de télévision à péage par câble ;
* enfin, il ne faut pas ignorer l'incertitude qui règne sur l'évolution des sites d'échanges entre internautes qui, à l'image de la musique, se multiplient pour les programmes vidéo.
À court terme, cependant, la faiblesse des revenus à attendre de l'Internet conduit certains opérateurs à chercher une exploitation télévisuelle de leurs services Internet; certains sites ont ainsi évolué vers des chaînes thématiques, pour s'insérer dans un marché plus mûr.
Si le paysage se met progressivement en place, les incertitudes restent nombreuses. Certains enseignements peuvent être tirés de l'évolution récente du secteur de la musique et s'appliqueront peut-être à la télévision sur Internet:
* Les principaux opérateurs ont sous-estimé l'impact d'Internet, son apport en termes de services aux consommateurs, et ont adopté tout d'abord une stratégie de blocage qui n'a pas porté ses fruits. Les services se sont développés, sans, quoi qu'en disent les principales maisons de disques, qu'il soit possible d'établir un lien direct entre la croissance des échanges de musique sur Internet et l'évolution des ventes de disques.
* La musique sur Internet a fait émerger un nouveau modèle économique pour cette industrie: l'abonnement forfaitaire pour l'accès à une large offre de contenu, c'est-à-dire un modèle bien connu de l'industrie de la télévision qui en revanche évoluera sans doute vers un peu plus de vente à l'unité.
* Internet n'a pas suscité l'émergence d'une alternative commerciale significative aux grandes maisons d'édition musicale ; certains nouveaux opérateurs ont pris pied dans la distribution de musique, mais les distributeurs traditionnels continuent à détenir une part de marché significative. Mais des mouvements importants apparaissent dans l'organisation industrielle du secteur, et en particulier la tentation des principales maisons de disques de plus intégrer leur distribution.
Il s'agit là d'un exemple à méditer pour l'industrie de la télévision: quel serait l'impact d'une réorientation stratégique des majors nord-américaines visant à exploiter directement sur Internet leurs programmes plutôt que qu'à les céder aux chaînes de télévision européennes.
Ces questions sont traitées et développées dans la dernière étude réalisée
par le département Média de l'IDATE. Ce rapport présente :
- Le panorama des services de télévision et de vidéo sous IP :
Des sites web des chaînes traditionnelles à la TV sur Internet : quelles offres
pour quels publics ? Les conditions d'accès : terminal, débit, modes de diffusion.
- La stratégie des acteurs : télévision, production et distribution
cinématographique et des nouveaux acteurs.
- Les profils détaillés des figures emblématiques des secteurs du cinéma (
Warner Bros, Sony, Walt Disney, Vivendi Universal), de la télévision et de la
vidéo (Discovery, Bertelsmann, Cartoon Network, Blockbuster) et les
nouveaux entrants (Atom Shockwave, CanalWeb, Sightsound.com,
medium4.com, Filmfilm.com, Intertainer).
- Les nouveaux enjeux pour la filière audiovisuelle :
(Communiqué de l'Idate, dont le site donne détails et des données chiffrées)
"C#, le guide du développeur" a l'avantage d'être signé d'Eric Gunnerson, un des pères du nouvel enfant. Et cette autorité lui permet d'encadrer les descriptions techniques de considérations managériales, stratégiques et à la limite, philosophiques. On est très loin de "l'esprit C", apanage de développeurs passionnés qui cédaient trop facilement aux facilités des "tableaux de pointeurs sur des tableaux de pointeurs". Ici domine au contraire l'expérience du travail en équipe et dans la durée. On appréciera par exemple que le traitement des exceptions soit présenté dès les premières pages. Que le livre se termine par une ouverture sur des "évolutions futures" (et non pas sur quelque prétention à avoir trouvé la solution définitive aux problèmes). Et surtout que la programmation s'inscrive dans un processus continu : la gestion des versions est prévue dès l'origine, et l'on pense non seulement aux composants mais aux "services".
"C# et .net" est signé par Gérard Leblanc, qui s'est acquis la reconnaissance des programmeurs francophones par la clarté de ses livres et l'efficacité pédagogique des exemples qui soutiennent l'exposé.
Dans les deux cas, le texte écrit est complété par un Cd-Rom comportant notamment Framework SDK bêta 1 et le MDAC (Microsoft Data Access Components) 2.6 et ASP-Edit (version d'évaluation).
Le livre de Michel Dreyfus "La restauration des supports audio" (chez Osman Eyrolles Multimédia) vous propose un guide technique et pratique pour restaurer et transférer sur CD "tous vos vinyles, 78 tours, cassettes audio et vidéo, bandes magnétiques...". Il ne vous restera qu'à vous doter de logiciels ad hoc, peut-être à ressortir votre fer à souder et, de toutes façons, à vous armer de patience.